L’architecture en santé, quelles évolutions ?

Comprendre l’architecture en santé et son évolution.

Pour cela il convient de faire un retour en arrière en 2007 selon David Entibi, Directeur de Publication Architecture Hospitalière,  Hospital Magazine et Vice-Président UAFS.

Pour répondre aux enjeux de l’hôpital public et privé, confronté à des profondes mutations dans le domaine des techniques et des pratiques médicales et de l’attente des patients, le plan Hôpital 2007 a apporté des réponses concrètes.

Ce plan a accéléré les investissements immobiliers des hôpitaux en aidant les établissements à réaliser des opérations qui ne se seraient pas réalisées pour des raisons de contraintes budgétaires.

Il a ainsi impulsé un souffle nouveau chez les architectes qui se sont orientés vers l’architecture hospitalière. Leur nombre a été multiplié par 5 en 15 ans.

Depuis une vingtaine d’années, les architectes hospitaliers ont privilégié le « monospace » au profit d’une approche « pavillonnaire ». Ce concept repose sur une forme simple de « plaque homogène creusée de patios», qui uniformise l’espace de l’hôpital au profit de la flexibilité et de l’évolutivité.

Néanmoins cette approche semble ne plus répondre aux tendances actuelles en matière de conception hospitalière, notamment en raison du Covid qui a amplifié la réduction du nombre de lits dans les hôpitaux (et l’augmentation de lits de réanimation) et de problématiques d’orientation spatiale et de croisements de flux.

Construire de nouveaux bâtiments adaptés à l’évolution des besoins, flexibles, et à la pointe de la technologie nécessite d’anticiper les nouvelles technologies et de concilier la vision opérationnelle d’un directeur d’hôpital avec celle d’un architecte qui doit se projeter à 25 ans.

Dans ce contexte, de nouvelles typologies de bâtiments de soins de santé, dédiés à différents niveaux et typologies de soins, émergent, pour une meilleure efficacité des soins.

Par exemple le développement des soins ambulatoires contribue à réduire l’activité des centres hospitaliers de proximité, mais elle engendre un certain nombre de nouveaux défis pour la prise en charge de cette population croissante de patients externes.

L’enjeu est de trouver un équilibre entre la construction de « smart buildings » neufs et la réutilisation d’installations existantes.

La modernisation du parc existant tout comme la construction de nouvelles structures passent par d’autres écritures et des projets innovants où l’esthétique, le bien-être, le numérique et l’écologie occupent désormais une place de choix.

Village des architectes SANTEXPO 2022

L’empreinte écologique de l’hôpital :

L’hôpital, doit aussi soigner son empreinte écologique.

Avec ses 6 000 établissements sanitaires et ses 30.000 structures médico-sociales, le secteur de la santé en France représente à lui seul environ 12% des consommations d’énergie du secteur tertiaire en France et jusqu’à 2% de la consommation énergétique nationale (source ADEME).

C’est pourquoi les hôpitaux s’engagent de plus en plus dans la réduction de leur consommation et visent la performance énergétique. L’une des pistes réside dans la construction ou la rénovation de bâtiments moins énergivores, dans le respect de l’arrêté Éco énergie tertiaire, entré en vigueur en janvier 2021 dans le cadre de la loi Élan (évolution du logement, de l’aménagement et du numérique).

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